NOTES
Dans le Dictionnaire de Chaudon et Delandine, pas très loin d'Anaximène et d'Anaxagore, l'article ARNAUD D'ANDILLY mentionne, côte à côte, ses deux traductions de l'Echelle sainte de saint Jean Climaque et du Pré spirituel de J. Moschus. Quatre pages plus haut, l'article ARNAUD DE BRESSE retrace la carrière de ce moine, disciple d'Abélard, violemment opposé à la souveraineté temporelle du pape et des évêques -à leurs richesses aussi- et qui mena contre les souverains pontifes une petite croisade culminant à la prise de Rome. L'aventure prit vite fin. « Arnaud fut arrêté quelque temps après, sous Adrien IV, par le cardinal Gérard; & malgré les efforts des vicomtes de Campanie, qui l'avoient remis en liberté, il fut conduit à Rome, & condamné par le gouvernement de cette ville à être attaché à un poteau & brûlé vif en 1155. Ses cendres furent jetées dans le Tibre, de peur que ses sectateurs n'en fissent des reliques. Il ne manquoit ni d'esprit, ni d'adresse, ni même d'éloquence, si l'on peut appeler de ce nom une grande abondance de mots & un flux de paroles. Ses discours ne respiroient que douceur, tandis que sa doctrine étoit tout poison, selon S, Bernard, qui le peint comme "un homme à tête de colombe & à queue de scorpion". » Rien de tout cela ne relève de la scolastique, prise au sens exact.